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Question écrite n° 6-1960

de Lode Vereeck (Open Vld) du 25 septembre 2018

à la ministre des Affaires sociales et de la Santé publique

Malades de longue durée - Politique de réintégration - Chiffres - Financement - Maladies professionnelles et accidents de travail

maladie chronique
maladie
incapacité de travail
coût de la santé
réinsertion professionnelle
ergonomie
statistique officielle

Chronologie

25/9/2018Envoi question (Fin du délai de réponse: 25/10/2018)
10/1/2019Rappel
19/4/2019Réponse

Aussi posée à : question écrite 6-1959

Question n° 6-1960 du 25 septembre 2018 : (Question posée en néerlandais)

D'après un article du 5 mai 2018 paru dans le journal De Standaard (cf. http://www.standaard.be/cnt/dmf20180505_03499239) le coût des malades de longue durée a un impact tel sur la sécurité sociale qu'une action s'impose de la part de tous les intervenants actifs. Actuellement, d'après De Standaard, la facture s'élève déjà à plus de 7 milliards d'euros.

L'arrêté royal qui devrait favoriser l'intégration de ces malades de longue durée est entré en vigueur le 28 octobre 2016. En 2018, une deuxième phase a démarré. Celle-ci prévoit que l'employeur peut à présent également demander au conseiller en prévention-médecin du travail un parcours de réintégration lorsqu'un travailleur est absent depuis plus de quatre mois. Avant cette seconde phase, seuls les acteurs suivants pouvaient introduire une demande de réintégration auprès du conseiller en prévention-médecin du travail : le travailleur durant sa période d'incapacité de travail ou le médecin traitant lorsque son patient, le travailleur, est d'accord, et le médecin-conseil, si celui-ci estime que le travailleur est concerné par la loi relative à l'assurance obligatoire soins de santé et indemnités, coordonnée le 14 juillet 1994.

Le caractère transversal de ma question réside dans le fait que des instances flamandes comme l'Office flamand de l'emploi et de la formation professionnelle - VDAB - ont des responsabilités spécifiques qui relèvent des Régions en matière d'accompagnement, de formation et de réintégration de travailleurs en incapacité de longue durée, qui font l'objet de cet arrêté royal. Il s'agit dès lors d'une matière transversale régionale.

Je souhaite poser les questions suivantes :

1) Combien de malades de longue durée notre pays compte-t-il et pouvez-vous communiquer les chiffres spécifiques globaux par Région ? Pouvez-vous également me donner les chiffres détaillés par province et par mois, à partir du mois d'octobre 2016 jusqu'au mois d'août 2018 ?

2) a) Combien de demandes de réintégration introduites par l'employeur dénombre-t-on à partir du 1er janvier 2018 par province belge et au total, par mois, jusqu'au mois d'août 2018 ?

b) Quelles conséquences (parcours adapté, reprise progressive du travail, incapacité définitive, force majeure médicale, etc.) ces demandes ont-elles eues finalement et que représentaient ces demandes en pourcentage ?

3 a) Combien de demandes de réintégration introduites par le médecin-conseil dénombre-t-on à partir du 1er janvier 2018, par province belge et au total, par mois, jusqu'au mois d'août 2018 ?

b) Quelles conséquences (parcours adapté, reprise progressive du travail, incapacité définitive, force majeure médicale, etc.) ces demandes ont-elles eues finalement et que représentaient ces demandes en pourcentage ?

4) a) Combien de demandes de réintégration introduites par le travailleur dénombre-t-on à partir du 1er janvier 2018, par province belge et au total, par mois, jusqu'au mois d'août 2018 ?

b) Quelles conséquences (parcours adapté, reprise progressive du travail, incapacité définitive, force majeure médicale, etc.) ces demandes ont-elles eues finalement et que représentaient ces demandes en pourcentage ?

5) Qui ou quel fonds finance les parcours lorsque des adaptations doivent être apportées au niveau du travail ou sur le lieu de travail ? Cela ne figure pas dans l'arrêté royal.

6) L'arrêté royal précise que ce parcours n'est pas applicable aux maladies professionnelles. Quelle est la base légale et/ou la procédure qui s'applique aux personnes se trouvant en incapacité de travail à la suite d'une maladie professionnelle ou d'un accident de travail ?

7) Pourquoi fait-on une distinction entre le groupe des personnes se trouvant en incapacité de travail à la suite d'une maladie professionnelle ou d'un accident de travail et celui des personnes se trouvant en incapacité de travail pour une autre raison ?

Réponse reçue le 19 avril 2019 :

1) Veuillez trouver dans les tableaux ci-dessous, la situation du nombre d’invalides au 30 juin et au 31 décembre de ces dernières années ventilés par régime, par province et par région.

Situation invalidité par province et Région

Régime général

30-06-2016

31-12-2016

30-06-2017

31-12-2017

30-06-2018

ANVERS

49 190

49 774

50 568

51 044

52 203

BRUXELLES

30 691

30 229

30 666

30 916

32 283

BRABANT FLAMAND

28 192

28 771

29 273

29 837

30 626

BRABANT WALLON

9 748

9 934

9 960

10 218

10 552

FLANDRE-OCCIDENTALE

36 354

37 197

37 792

38 080

38 176

FLANDRE ORIENTALE

43 251

44 287

45 101

45 759

47 084

HAINAUT

63 772

63 816

64 630

65 912

67 585

LIEGE

39 616

39 991

40 965

42 256

44 057

LIMBOURG

31 170

31 494

32 200

32 613

33 079

LUXEMBOURG

7 634

7 764

7 857

8 202

8 382

NAMUR

14 590

14 838

15 085

15 529

16 125

ÉTRANGER & INCONNU

3 040

8 198

8 225

9 542

9 852

Région de Bruxelles-Capitale

30 691

30 229

30 666

30 916

32 283

Région flamande

188 157

191 523

194 934

197 333

201 168

Région wallonne

135 360

136 343

138 497

142 117

146 701

Étranger & Inconnu

3 040

8 198

8 225

9 542

9 852

Total

357 248

366 293

372 322

379 908

390 004

Régime indépendants

30-06-2016

31-12-2016

30-06-2017

31-12-2017

30-06-2018

ANVERS

3 124

3 180

3 231

3 240

3 318

BRUXELLES

1 934

1 843

1 837

1 892

1 982

BRABANT FLAMAND

2 021

2 049

2 063

2 086

2 143

BRABANT WALLON

883

874

909

917

935

FLANDRE-OCCIDENTALE

3 642

3 671

3 687

3 639

3 617

FLANDRE ORIENTALE

3 173

3 247

3 240

3 320

3 371

HAINAUT

2 898

2 877

2 830

2 820

2 884

LIEGE

2 297

2 278

2 279

2 309

2 354

LIMBOURG

2 080

2 143

2 145

2 182

2 234

LUXEMBOURG

779

788

760

751

773

NAMUR

1 049

1 058

1 068

1 065

1 093

ÉTRANGER & INCONNU

118

464

475

528

533

Région de Bruxelles-Capitale

1 934

1 843

1 837

1 892

1 982

Région Flamande

14 040

14 290

14 366

14 467

14 683

Région wallonne

7 906

7 875

7 846

7 862

8 039

Étranger & Inconnu

118

464

475

528

533

Total

23 998

24 472

24 524

24 749

25 237

2) a) & b) Compétence du service public fédéral (SPF) Emploi.

3) a) Le tableau ci-dessous indique le nombre de demandes de démarrage d'un trajet de réinsertion présentées par le médecin-conseil, pour la période de janvier à août 2018. Une ventilation par province n'est pas disponible.

Janvier 2018

274

Février 2018

164

Mars 2018

339

Avril 2018

251

Mai 2018

316

Juin 2018

280

Juillet 2018

356

Août 2018

386

3) b) Ces chiffres ont été demandés par mes services en 2017 et 2018, mais les organismes assureurs (mutualités) ont fait savoir qu’ils n’enregistrent pas ces données, ce que je déplore. Il n’y a donc pas de données disponibles sur les résultats de ces trajets.

4) a) & b) Compétence du SPF Emploi.

5) Compétence du SPF Emploi.

6) La loi du 13 juillet 2006 portant des dispositions diverses en matière de maladies professionnelles et d'accidents du travail et en matière de réinsertion professionnelle, a introduit des dispositions en matière de réinsertion dans la loi du 10 avril 1971 sur les accidents du travail et dans les lois relatives à la prévention des maladies professionnelles et à la réparation des dommages résultant de celles-ci, coordonnées le 3 juin 1970. Ces dispositions nécessitent des arrêtés d’exécution pour certains aspects. Idéalement, lors de l’élaboration de ces arrêtés il sera tenu compte des leçons tirées par le Comité de gestion en ce qui concerne l’impact des trajets de réinsertion sur les travailleurs en incapacité de travail dans le secteur « INAMI ». Cependant, nous aurions besoin de davantage de données à disposition pour pouvoir mener une étude d’impact précise. Entretemps, des trajets de réinsertion ont été démarrés dans le secteur des maladies professionnelles et des accidents du travail sur base de la réglementation actuelle.

7) La situation des victimes d’un accident du travail et celle des personnes souffrant d’une maladie professionnelle présente des spécificités dont il faut tenir compte. Il est impossible de calquer purement et simplement ce qui existe en assurance maladie-invalidité dans le secteur du risque professionnel.