Sûreté de l'État (VSSE) - Service Général du Renseignement et de la Sécurité (SGRS) - Social Media Intelligence (SOCMINT) - Personnel - Recrutement - Personnel disposant de connaissances linguistiques (arabe) et d'une connaissance des milieux allochtones
médias sociaux
radicalisation
sûreté de l'Etat
service secret
communauté virtuelle
extrémisme
langue étrangère
migrant
recrutement
29/12/2017 | Envoi question (Fin du délai de réponse: 1/2/2018) |
12/2/2018 | Réponse |
Aussi posée à : question écrite 6-1738
Je me réfère au rapport annuel récent, particulièrement intéressant, du Comité permanent R, ainsi qu'à la réponse que vous avez fournie à ma question écrite n° 6-1669.
Plusieurs recommandations concernent le Social Media Intelligence (SOCMINT) :
- pour la gestion de ces sources, les connaissances linguistiques et la connaissance des milieux allochtones sont essentielles. C’est la raison pour laquelle la Sûreté de l'État (VSSE) et le Service Général du Renseignement et de la Sécurité (SGRS) devraient promouvoir la diversité au sein de leurs services ;
- le SOCMINT ne cesse de gagner en importance. Il requiert néanmoins une forte intensité de main-d'oeuvre et une certaine technicité ;
- la capacité dédiée par la VSSE et le SGRS au SOCMINT est plutôt limitée. Une coopération approfondie est nécessaire pour y remédier.
Merci de m'avoir répondu rapidement, mais je souhaite vous poser des questions supplémentaires.
En ce qui concerne le caractère transversal de cette question : l'accord de gouvernement flamand met l'accent sur la prévention de la radicalisation et évoque la création d'une cellule regroupant des experts de divers domaines politiques en vue de prévenir et détecter la radicalisation et d'y remédier, avec un point central d'information et en collaboration avec d'autres niveaux de pouvoir. La coordination de cette cellule d'experts relève de l'Agence flamande de l'Intérieur. L'autorité fédérale joue un rôle clé, essentiellement en ce qui concerne l'approche proactive et le contrôle du respect de la loi. À l'avenir, un fonctionnaire fédéral du Service public fédéral (SPF) Intérieur intégrera cette cellule d'experts. Cela concerne dès lors une matière régionale transversale. Je me réfère également au plan d'action mis récemment sur pied par le gouvernement flamand en vue de prévenir les processus de radicalisation susceptibles de conduire à l'extrémisme et au terrorisme.
Je souhaite dès lors vous poser les questions suivantes :
1) Dans quelle mesure répondez-vous à la nécessité de disposer, au sein du SOCMINT, de plus de personnes ayant de bonnes connaissances linguistiques et une connaissance des milieux allochtones ? Quels efforts ont-ils été consentis et ont-ils donné lieu à des recrutements supplémentaires de personnel disposant de bonnes connaissances linguistiques et d'une connaissance des milieux allochtones ? Pouvez-vous développer votre réponse ?
2) Comment les efforts réalisés en vue d'engager au SGRS du personnel connaissant l'arabe se sont-ils traduits concrètement ? Pouvez-vous donner des explications concrètes ?
1) La Sûreté de l’État (VSSE) est tenue de coopérer avec le SELOR (bureau de sélection de l’administration fédérale) dans le cadre de ses sélections de recrutement. Ceci signifie que tous les collaborateurs potentiels de la VSSE, y compris ceux qui possèdent des connaissances linguistiques particulières, doivent en premier lieu réussir les épreuves génériques organisées par le SELOR.
Une fois recrutés, les membres de la VSSE appelés à utiliser une connaissance de base de l’arabe dans leur travail quotidien peuvent bénéficier de formations internes en langue arabe organisées par le service. Deux collaborateurs de la cellule Socmint suivent pour l’instant une telle formation. D’autres collaborateurs possèdent déjà une connaissance approfondie d’une ou de plusieurs langues utiles (arabe, serbo-croate, bosniaque, russe, chinois, etc.).
La VSSE emploie, tant au sein de la direction de l’Analyse que de la direction des Opérations, plusieurs collaborateurs allochtones.
La VSSE prend ainsi, dans des domaines variés et à différents niveaux, des initiatives visant à stimuler la connaissance des langues ainsi que celle des milieux allochtones, y compris au sein de sa cellule Socmint. À cet égard, nous devons faire face à des défis de taille. Toutefois, la VSSE n’est pas la seule dans le cas : il s’agit d’une situation que connaît, par excellence, chaque service de renseignement et de sécurité occidental.
2) Il est renvoyé au ministre de la Défense, étant donné sa compétence concernant le service général du Renseignement et de la Sécurité (SGRS).