SÉNAT DE BELGIQUE
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Session 2017-2018
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12 octobre 2017
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SÉNAT Question écrite n° 6-1575

de Christophe Lacroix (PS)

au vice-premier ministre et ministre de la Coopération au développement, de l'Agenda numérique, des Télécommunications et de la Poste
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Application en ligne mycareer.be - Accessibilité - Personnes victimes de la fracture numérique - Accompagnement - Mesures
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administration électronique
site internet
carrière professionnelle
fossé numérique
Office national de sécurité sociale
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12/10/2017Envoi question
16/11/2017Réponse
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Aussi posée à : question écrite 6-1574
Aussi posée à : question écrite 6-1576
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SÉNAT Question écrite n° 6-1575 du 12 octobre 2017 : (Question posée en français)

Le gouvernement a présenté récemment mycareer.be, l'application sur les carrières. Elle permet de présenter aux citoyens un relevé de leur carrière professionnelle. C'est en fait une banque de données gérée par une association sans but lucratif (ASBL) et l'Office national de sécurité sociale (ONSS).

On y accède à l'aide de sa carte d'identité électronique (carte eID).

Certes, l'application offre d'une façon conviviale, sous le forme d'une ligne du temps, un aperçu de carrière, soit des emplois et périodes d'inactivité. Les données recueillies concernent tous les statuts professionnels : travailleur salarié, fonctionnaire et indépendant.

La possibilité est également offerte, via l'aperçu par année, d'obtenir plus de détails, comme le salaire et le nombre exact de jours prestés. Des listes peuvent également être exportées vers un fichier au format " .pdf ".

Auparavant, ces renseignements pouvaient être obtenus auprès des administrations fédérales ; il fallait pour cela introduire une demande écrite.

Certes, l'avantage est notamment que l'on ne doit plus s'adresser à différents organismes, ce qui est plus sécurisant pour les personnes ayant travaillé dans beaucoup d'endroits différents. On peut penser en l'occurrence aux travailleurs intérimaires.

Les données sont introduites dans le système par les employeurs, les caisses d'assurances sociales, les mutuelles et les différents organismes de paiement auprès des institutions de sécurité sociale.

Ma question a trait aux dispositifs de lutte contre la fracture numérique. Depuis près de dix ans, la Wallonie a mis deux dispositifs en place en vue de lutter contre la fracture numérique. Ce sont, d'une part, le réseau des EPN (espaces publics numériques) et, d'autre part, le PMTIC (Plan mobilisateur de technologies de l'information et de la communication).

Ces initiatives visent principalement à sensibiliser et former aux TIC un public de demandeurs d'emploi ou encore de bénéficiaires du revenu d'intégration sociale ou de l'aide sociale peu familiarisé avec l'informatique.

On peut en effet se demander si dans le cadre de la mise en place de mycareer.be et de ses développements ultérieurs, un accompagnement des personnes victimes de la fracture numérique n'est pas également indispensable pour certaines catégories de travailleurs.

Cette question relève de la compétence du Sénat du fait de sa transversalité. Je souhaiterais en effet savoir si des contacts ont été pris avec les entités fédérées pour accompagner les travailleurs dans le cadre de l'utilisation de mycareer.be.

À l'avenir, tout le monde aura besoin de ce service qui va par ailleurs encore se développer et intégrer des données nouvelles telles les jobs étudiants ou encore les contrats d'apprentissage.

Des collaborations sont donc indispensables afin d'éviter également un second niveau de fracture numérique qui est en fait l'incapacité à exploiter toutes les ressources numériques disponibles pour assurer son propre développement et épanouissement.

Disposez-vous d'informations complémentaires quant à ce dossier ? Quel est l'état de la question ?

Réponse reçue le 16 novembre 2017 :

Je ne suis pas en mesure de fournir des informations complémentaires sur l’accompagnement et le soutien des victimes de la fracture numérique dans le dossier spécifique de mycareer.be.

Je me réfère cependant à l’agenda numérique et aux mesures que nous avons prises afin de promouvoir les services publics numériques auprès des citoyens et lutter contre la fracture numérique.

Nous travaillons avec le SPF BOSA / la DG Transformation digitale au développement de campagnes d’information sur les possibilités de la numérisation et les nouveaux services, comme l’eBox, qui seront mis à la disposition du citoyen dans le cadre du plan fédéral de transformation numérique. Dans ce cadre, nous développons également des modules de communication afin de soutenir les organisations dans le développement des connaissances numériques de nos citoyens et dans l’accompagnement de l’introduction de nouvelles applications numériques.

La DG Transformation digitale gère également le Digital Belgium Skills Fund, qui soutient les projets d’organisations sociales axés sur le développement des aptitudes numériques des groupes précarisés. Ce fonds soutient cette année quarante-et-un projets dans ce domaine. L’appel à projets pour l’année 2018 a été lancé le 14 octobre dernier. La sélection des initiatives pour 2018 sera opérée début février 2018.